“Poème” de Rila
La capitaine Rila et ses hommes
Furent envoyés vers le sud ;
Pour y trouver un trésor caché,
Dans la gueule d'un volcan.
Cette terre était à la frontière
Du royaume où elle était née :
Un lieu plus libre que les autres,
Bien que cupidité et mépris y soient présents.
Elle rêvait de devenir Générale,
La première à accéder à ce grade ;
Grâce à sa volonté et à sa diligence,
Elle traça une nouvelle voie.
Chez elle, beaucoup la détestaient,
Une "Cheffe" en pleine ascension,
Dont la troupe était faite d'avortons,
et de ceux qui étaient les derniers.
Son jeune frère la suivt,
Assigné à elle sur son ordre.
Raff était patient, fort et brillant ;
Il l'apaisait quand elle était stressée.
Avec Raff, elle se sentait à l'aise,
Même si le chemin semblait difficile,
Elle menait ses hommes au mieux,
Et partageait sa boisson et son pain.
Tous les marginaux marchaient ensemble.
Parlant et chantant pendant le voyage,
De leur passé et de jours meilleurs,
Et comment prouver qu'ils étaient forts.
Elle envoya devant des éclaireurs,
Qui trouvèrent l'entrée d'une grotte.
Dedans, l'air était chaud et calme,
Un chemin était clairement pavé.
D'anciennes rumeurs couraient sur ce lieu
Décrivant un trésor à trouver,
Mais avertissaient qu'un monstre y vivait :
"Une ombre se faufile sans bruit."
Raff marchait devant tous les autres,
Comme quand ils étaient petits,
Son assurance, une force calmante,
Son rire illuminait la salle.
En marchant, elle rêvait
D'un endroit où le sexe importe moins,
Où le travail, l'effort et l'attitude
Compteraient plus que son apparence.
Elle arrêta sa troupe sur une corniche,
L'abîme en dessous ne pouvaient être vu.
Elle s'émerveilla de la splendeur du lieu,
Avant de tous franchir le gouffre.
Chaque épreuve rencontrée lui confirma
Qu'elle était là au bon endroit,
Bien que le danger semble grandir
Elle fit de son mieux pour bien diriger.
Sur un lac de lave rouge
Elle arrêta ses hommes devant un rail,
Pour trouver comment franchir :
Un autre test où elle n'échoua pas.
Le volcan, bientôt en éruption,
Grondait dans la nuit lointaine,
Et la faisait frissonner alors qu'ils avançaient,
La fin était à portée de vue.
Le dernier pont menait à une bouche
Décrite dans les contes d'antan,
Complice, elle regarda Raff et lui dit,
Que "la fortune sourit aux audacieux".
Ils se glissèrent dans une salle vide,
Un drapeau fut planté au milieu,
L'emblème de leur royaume dessiné,
Près du feu, la vérité fut révélée.
Sa commandante lui donna cette mission
Pour ne pas revenir les poches vides,
Mais, il savait que le prix avait disparu,
Alors que le danger grandissait.
Elle s'affaissa, le cœur serré,
Une seule larme coula de ses yeux,
Et se retourna pour voir leurs visages :
Elle réalisa qu'elle allait à la mort.
Elle prit un visage confiant
Et dit à ses hommes de regarder partout.
Il devait y avoir quelque chose
Peut-être un trésor pas encore trouvé.
Ils finirent par trouver une salle ;
Dedans, un dragon d'or trônait.
Enfin, une clé pour son retour.
Si elle le souhaitait.
Mais elle pensa alors à un autre plan,
Pour qu'ils se séparent,
Car Raff devrait ramener le trésor,
Et mener désormais les hommes.
Au début, il hésita, comme ses hommes,
Mais elle les força une dernière fois,
En leur ordonnant de comprendre :
Son sexe n'était pas leur crime.
Elle avait grandi avec eux au fil des ans,
Et leur avait enseigné ce qu'elle savait,
Et croyait que Raff apporterait cette lumière
À ceux qui en avaient aussi besoin.
Cachant ses larmes, elle enlaça son frère,
Et lui dit au revoir.
Puis, elle se retourna, prête pour
Une nouvelle aventure, seule.